Regarder ensemble le soleil

 Regarder enlacés les étoiles, là-haut

 Nous procure un émoi sans pareil

 Qui nous met dans la voix une espèce de trémolo.

 Regarder dans la même direction

 Ressentir d'égale s sensations

 Ces mêmes transmissions de pensées

 Qui viennent souvent nous rassurer.

 Ces kilomètres entre nous

 Ne changent rien à notre histoire

 Découverte de deux âmes esseulées, un soir

 Et voilà lancé la grande roue.

 La roue de la vie

 Qui nous a doucement réuni

 Qui a renforcé nos liens

 Jusqu'à devenir presque un.

 Traverser ensemble les difficultés

 S'aider mutuellement à les surmonter

 Aider l'autre à remonter

 Quand il est si près de sombrer.

 Et ensemble triompher

 Etre heureux de pouvoir continuer

 De savourer chaque instant

 Faute de pouvoir quelquefois arrêter le temps.

Mer, soleil, chaleur, trois éléments essentiels

 Pour des vacances de roi

 Un problème pourtant à mon existentiel

 Il manque un élément: TOI.

 La mer qui me fait penser à tes yeux

 Je sais, ils ne sont pas bleus

 Mais telles les grandes marées

 Je peux aisément m'y noyer.

 Le soleil colore de ses rayons

 Les peaux qui lui sont présentées

 Comme  tu vas colorer mon prénom

 Chaque fois que tes lèvres vont le prononcer.

 La chaleur qui me fait penser à ta peau

 Celle qu'elle dégage quand tu aimes fort

 Te voir ainsi rien de plus beau

 Juste ta sensibilité encore et encore.

 Tout cela me manque énormément

Je sais que c'est temporaire

 Mais je ne respire plus le même air

 Quand tu n'es pas dans mon environnement.

 Le coeur et l'esprit au ralenti

 A se remémorer le passé

 Ce passé qui remonte, bien qu'enfoui

 Au fond de mon esprit torturé.

 Attendre inlassablement sans désespérer

 Sachant que le meilleur va arriver

 S'accrocher pour tenir à deux, sans soupirs

 Et continuer d'avancer vers l'avenir.

Coucher sa solitude sur le papier

Quand on n'a plus que ce moyen pour s'exprimer

Laisser les mots venir naturellement

 Et extérioriser ses sentiments.

 Avoir l'impression d'exister

 Rien qu'avec des lettres calligraphiées

 Aide-mémoire ou vide coeur

 Exutoire de tous les pleurs.

 Ecrire des lignes entières

 De souvenirs, de joies, de misères

 Mots d'amour auxquels on croit encore

 Ou mots de regrets, souvent très forts.

 Ecrire quand on ne dort plus

 Quand on est à la rue

 Une feuille et un crayon

 Et on peut accéder à l'évasion.

  Ces mots qui défilent inlassablement

 Noircissant ce support blanc

 Clefs des rêves de vie meilleure

 Ou traces de vie de dur labeur.

 Pouvoir écrire des mots simples, sincères

 Criants quelquefois de colère

 Journal intime, écrits secrets

 Personne ne nous enlèvera nos mots alignés.

Pensées nostalgiques, images du passé
Sur tout ce qui n'a pas été réalisé
Comptabiliser les regrets
Les erreurs, se les remémorer
A quoi cela sert il
Notre vie est elle plus facile ?
On ne peut effacer cette période antérieure
Qui nous pèse sur le coeur
Qui nous taraude l'esprit
Et influe sur notre vie.

Vivre avec son passé
Est une chose aisée à dire
Quand celui ci revient vous hanter
Jusqu'à vous faire douter de l'avenir
Comment lutter pour le faire fuir
Pour, au fond de nous, l'enfouir
Il remonte toujours à la surface
Et nous rejaillit en pleine face.

Au moment où on ne s'y attend pas
Il nous rattrape à grands pas
Nous rappelle que la vie est fragile
Qu'elle ne tient qu'à un fil
Qu' un mot, un geste ou un acte manqué
Peut faire tout basculer.

Ce passé fait partie de nous
Il fera à jamais des remous
Qu'il nous serve de leçons
Pour éviter d'autres déceptions.

Le soleil brille et pourtant je suis mal
Comme qui dirait ce n'est pas banal
Ne peut on trouver le bonheur
Qu'au travers des pleurs?
Pourquoi tout se mélange dans ma tête
Comme au plus fort de la tempête?
Faut il souffrir toute une vie
Se demandant:le bonheur c'est pour qui?


Ces regards continuels,incessants
Comme autant de coups dans le coeur
Gâchant le moindre moment
Et ravivant d'anciennes douleurs
Toujours être ramené à la réalité
Aucune possibilité d'y échapper
Le peu de chemin parcouru en avant
Est sans cesse rattrapé par un passé omniprésent.

Cette envie de fuir qui remonte à la surface
Rien qu'en se regardant dans le miroir
Ne plus arriver à trouver sa place
Ne voir qu'un énorme trou noir
Des solutions il y en a
Encore faut il franchir le pas
Croire en une lueur d'espoir, d'amour
Est un combat de tous les jours.